Voilà presque un mois et demi que nous travaillons en tant que helpers sur la rénovation de la caravane à Kuranda, non loin de Cairns. La caravane est terminée, Tanya, notre hôte, est ravie. Nous avons vécu une aventure humaine inoubliable à ses côtés. Il est temps pour nous de reprendre la route direction l’outback pour poursuivre notre road trip australien. Avant notre départ nous faisons checker le van afin de partir sereine dans le désert. Nous repoussons notre départ de quelques jours pour effectuer les réparations d’entretien. Et oui les contres temps du voyage… Qu’à cela ne tienne nous en profitons pour passer le week end au Wallaby Creek festival; un festival fantastique au milieu de la jungle près de Cooktown, en attendant l’air sec du désert.
Itinéraire : traversée du désert en Australie
La longue route de l’outback
Lundi 16 septembre nous partons enfin pour de nouvelles aventures et de nouveaux paysages. Nous prenons la route en direction de Charters Towers par les terres, nous avions déjà vu le bord de mer lors de notre road trip sur la côte est. A Charters Towers nous prenons un virage à 90 degrés direction l’ouest pour une longue traversé du Queensland jusqu’à la frontière avec le Northern Territory. Nous assistons aussi à nos premiers ciels étoilés dans la pureté du désert.
Dès les premiers jours de route nous réalisons à quel point le chemin sera long. Pendant 5 jours nous roulons toute la journée sur des lignes droites interminables, des paysages sec et plats à perte de vue, une chaleur de plomb, et la chaleureuse compagnie des mouches lors des poses déjeuners.
Nos journées sont rythmées par les pleins d’essences dans les roadhouses, des stops dans quelques villes perdues au milieu de ce gigantesque désert comme à Mont Isa, et le croisement de ces fameux roadtrains, ces camions pouvant mesurer jusqu’à 53 mètres de long qui te font serrer les fesses à chaque fois que tu les croises.
[message type= »warning » title= »Pour ne pas tomber en panne dans le désert »]
Emportez avec vous un bidons de 20 litres au cas où. Dans l’outback vous pouvez ne pas avoir de stations services pendant plusieurs centaines de kilomètres. Un conseil, remettez de l’essence même si il vous reste la moitié du réservoir. L’essence est chère dans le désert, prévoyez un budget conséquent pour une road trip dans le désert. Notre voyage de Cairns à Port Augusta nous a coûté pas moins de 1000 $ d’essence et nous ne consommons que 9l/100 km. Au beau milieu de l’outback le prix du diesel monte jusqu’à 2.40$ le litre.[/message]
Northern territory
2000 kilomètres plus tard nous voilà enfin à la frontière entre le Queensland et le Northern Territory. C’est bizarre mais dans un pays aussi grand comme l’Australie, c’est toujours une émotion d’arriver dans un nouvel état. Comme un exploit ou un trophée, on prend la pose devant le panneau! A ce point précis le paysage est magnifiquement vide, un vent que rien n’arrête décoiffe notre chevelure de lionne!
La page du Queensland se tourne, une nouvelle étape du road trip commence.
Devil’s marbles
Quelques kilomètre avant Alice Springs, on ne pouvait pas rater ces gros blocs de granits appelés Karlu Karlu par les aborigènes. Ces énormes boules rocheuses et rougeâtres posées et rassemblées dans un même lieu sont aussi curieuses que magnifiques. Formées par l’érosion depuis des milliers d’années elles nous donnent un avant goût de ce que nous allions découvrir par la suite.
Nous y faisons la rencontre de notre premier dingo, ces chiens sauvages qui peuplent le désert.
Alice Springs
Ce n’est que 2700 kilomètres après notre départ que nous arrivons enfin à Alice Springs capitale du désert. La chaleur est telle que nous n’avons qu’une envie, se reposer dans un camping avec piscine. Durant un road trip en van, un camping deviens presque un luxe dans ta vie. Il y a des douches propres avec eau chaude, des toilettes propre sans mouches, des laves linges, de l’électricité! C’est génial! DU coup nous en profitons pour aller s’instruire au musée. Il est intéressant d’aller faire un tour au musée avant de visiter des parc nationaux, cela permet de mieux comprendre et d’en savoir plus sur la faune et la flore dans le désert, le pourquoi du comment de tel ou tel canyon ou formation rocheuse. Et puis tout ce que tu vois prends de suite une nouvelle dimension, surtout quand tu sais que le désert où tu te trouve était un océan il y a des milliers d’années…
Uluru (Ayers Rock)
Enfin le moment tant attendu arrive, je vous garanti que voir Uluru ça se mérite! les derniers kilomètres nous ont paru interminable. Et même si tu l’as vu des milliers de fois en photos, même si bon nombre de personnes te disent ce n’est qu’un rocher dans le désert, ou d’autre : olala c’est fabuleux! Arriver devant ce monstre rocheux nous a laissé sans voix!
Nous prenons place au camping du parc en attendant le fabuleux couché du soleil sur Uluru. Voir le changement de couleurs sur ce paysage hors du commun est un spectacle que l’on n’oublie pas. Nous nous installons sur un des points de vu: trépied ok, appareil photo ok, vin blanc ok, les bras des touristes sur les prises de vues ok! 😉
Jusqu’à l’apparition des étoiles nos yeux sont rivés sur Ayers Rock, Uluru, terre sacrée des aborigènes. Dès le lendemain nous nous rapprochons d’Uluru pour une petite randonnée autour de celui-ci. Nous pourrons admirer quelques peintures laissées par les aborigènes, voir les détails de ce rochers complexe et fascinant : Grottes, traces de chutes d’eau…
Il fait plus de 40° à l’ombre, la chaleur et les mouches ont eu raison de nous, nous allons visiter le centre d’information du parc qui est un des plus explicite sur la culture aborigène que l’on est visité jusqu’à présent.
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Ne montez pas sur Uluru
La plupart des touristes pensent que l’intérêt d’Ayers Rock est de grimper sur le rocher. Même si l’interdiction n’est pas radicale, nous voudrions cher lecteurs, vous inciter à ne pas le faire. Premièrement parce que c’est dangereux, l’ascension est rude et la chaleur sèche intense, plus de 35 personnes sont décédés ces dernières années. Mais surtout il faut respecter la volonté des aborigènes! A Uluru vous êtes sur une terre sacré qui appartient aux aborigènes, leur croyances disent que le pied de l’homme de doit pas monter sur l’Uluru.[/message]
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Informez vous sur la culture aborigène
En Australie il est difficile d’en apprendre plus sur la culture aborigène, elle est souvent survolée. Pour mieux comprendre leurs croyances, procurez vous ce petit livre au centre d’information d’une valeur de 8,95 dollars, il raconte certaines histoires à propos de l’Uluru. Lors de votre randonnée autour de celui-ci vous comprendrez mieux certains aspects du rocher et vous voyagerez au temps des rêves des aborigènes.[/message]
Kata Tjuta (Olgas)
Le soir même nous nous rapprochons de Kata Tjuta pour un nouveau couché de soleil. Souvent oubliées des visiteurs, ces 36 formations rocheuses sont tout aussi impressionnantes que Uluru, voire plus. Cette fois ci la roche ne forme pas un seul mais plusieurs enchevêtrement de blocs rouge immenses. Nous serons d’ailleurs peu à profiter du couché du soleil qui nous donna envie de faire une seconde randonnée au pied de ces monstres sorties de je ne sais où.
Cette fois ci la marche est plus difficile qu’à Uluru, mais les points de vues valent l’effort et le détour.
Important : Emportez beaucoup d’eau avec vous, il est conseillé de boire un litre d’eau par heure.
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Kata Tjuta est un mot Pitjantjatjara qui signifie plusieurs têtes, désignant les 36 dômes aux versants escarpés de Kata Tjuta.
L’accès au parc coûte 25 dollars par personne pour 3 jours, autant en profiter pour explorer Uluru et Kata Tjuta.[/message]
Les lacs salés
Et vous croyez qu’après la visite du centre rouge la route sera monotone jusqu’à Adélaide? Et bien détrompez vous! Toujours pleine de surprise, l’Australie nous offre encore de nouveaux paysages. La deuxième partie de la traversée du désert est parsemée de lacs salés, à l’approche de Coober Pedy, le paysage plat du désert laisse place à des dunes coniques dans des tons rouges-orangés à perte de vue. Des lacs salées d’une blancheurs éblouissantes, d’autres d’un rose presque étrange causé par une algue. Le problème dans ce pays c’est que non seulement la route est longue mais en plus tu te sens obligé de t’arrêter tout les 20 kilomètres juste pour le plaisir des yeux.
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Coober Pedy
Une célèbre ville minière reconnue pour la recherche de l’Opale, les dunes coniques sont le résultat des mines creusées par l’homme pour rechercher la pierre précieuse. Si vous le pouvez, prenez le temps de vous arrêter dans cette ville à l’ambiance assez particulière. La plupart des maisons y sont troglodytes, tout comme les églises et certaines auberges de jeunesse. Vous pourrez aussi visiter les mines et même chercher de l’opale par vous même. Mais surtout n’hésitez pas à discuter avec les locaux, qui vous raconterons leurs histoires assez insolites…ici ce sont les habitants qui font la loi…[/message]
Australie : le désert en quelques chiffres
- 15 Jours de traversée.
- 4690 Kilomètres.
- 520 litres d’essence.
- 70 litres d’eau.
- 30 kilogrammes de glace.
- 40 mouches tuées.
14 Responses
Quelques découvertes pour moi qui ne connais pas l’Australie.
Surprenant Karlu Karlu, on jurerait qu’il suffirait de pousser un peu la pierre de gauche pour la faire basculer. T’as essayé ? 😉
Je croyais qu’il était interdit de grimper sur Uluru. Les aborigènes ne le souhaitent pas, mais l’état australien n’en a cure ?
Oui Karlu Karlu c’est très curieux, on a essayé de les poussé oui lol. Certaines tiennent en équilibre et sont prêtes à tomber. Pour Uluru, oui les australiens ne l’interdisent pas formellement. Ils le déconseillent mais ne veulent pas l’interdire de peur de perdre des touristes. Il y a une sorte de rampe sur le rocher pour aider les grimpeurs (ce qui à plutôt tendance à inviter les touristes à une ascension) Par contre par vent violent et par grosse chaleur c’est interdit. En fait les australiens louent Uluru aux aborigènes pour le tourisme.
Vous avez du adorer ce roadtrip! Les photos sont magnifiques en tout cas 😉
Merci beaucoup, oui nous avons adoré même si c’était fatiguant! 😉
Salut Marie-Laure. N’ayant jamais été en Australie, cet article et ces photos me confortent vraiment à l’idée que je devrais y aller au moins une fois dans ma vie pour voir tous ces lieux qui ont l’air magiques !
Je crois que le désert est ma partie préféré de l’Australie particulièrement l’exploration de Kings Canyon la première monté est difficile mais sinon le reste du treck est plutôt facile. La partie qui ma le plus déçu est Uluru extrêmement touristique avec un non respect des touristes pour la culture aborigène.
Nous n’avons pas eu le temps d’aller à Kings Canyon, mais c’est vrai que ce qui est fait autour de l’Uluru pour le tourisme est assez écœurant. Le caillou n’en reste pas moins superbe.
Super article, merci les trotteuses ! Je suis en train de penser à faire une excursion de 4 jours a uluru et kings canyon (êtes vous aller là-bas?). Possible, pas trop le rush au vue des 400km depuis Alice Springs? Recommandez vous d’autres chose en dehors des sentiers battus des touristes?! :p
Bonjour Maxime, Nous ne sommes pas aller ) Kings Canyon, car c’est assez loin de Uluru, cela nous faisait faire un trop gros détour, ce n’était pas compatible avec notre budget (essence surtout). Cette route reste un incontournable, donc difficiles d’aller hors des sentiers battus par les touristes. Il ne faut pas oublier que c’est un désert immense, il y a donc de grande étendue, où il y a rien du tout pour ainsi dire. Et puis en 4 jours, tu auras le temps de faire uniquement les incontournables (Uluru, Kata Tjuta, et King Canyon)
Merci pour ce partage qui m’a littéralement transporté en Australie ! ♡
Avec grand plaisir 🙂