Aujourd’hui c’est un article un peu spécial. Nous avons interviewé Anne du blog Aller Voir ailleurs si j’y suis! Vous en avez peut être déjà entendu parler, où vu cette vidéo au 138 000 vues sur Vimeo (sinon remédiez à cela immédiatement) :
Best Of : 9 mois à la rencontre de ces français du bout du monde from Anne Sellès on Vimeo.
Anne a fait un tour du monde pendant 9 mois l’an dernier avec pour projet (entre autre) de rencontrer des Français expatriés dans pas moins des 13 pays qu’elle a traversé. Elle a accepté de répondre à nos questions, mais d’abord j’aimerais vous expliquer comment nous l’avons rencontré. En effet il y a quelques mois, j’ai découvert ses vidéos qui m’ont tout de suite interpellées, et j’ai dévoré tous ses reportages. Puis il y a quelques semaines, j’aidais une amie pour faire les photos d’un mariage, la sympathique Anne y était invitée et préposée à la vidéo. Donc voilà on s’est rencontré par hasard! Ah ça t’en bouche un coin hin ?! Sur ceux je vous laisse profiter de notre petite interview, pour en savoir plus sur son projet.
Salut Anne, comment vas tu? L’an dernier tu es partie en tour du monde en solitaire, peux tu nous résumer l’itinéraire de ton tour du monde?
Je vais bien, merci 🙂
J’ai atterri à Rio, au Brésil, et je suis descendue jusqu’à la frontière argentine. Je suis passée par Buenos Aires et suis remontée dans le nord de l’Argentine, avant de passer en Bolivie. J’ai traversé le pays jusqu’à la frontière péruvienne, en faisant une petite escale au milieu du Lac Titicaca. J’ai terminé mon séjour sud-américain pour une remontée du Pérou jusqu’à Lima. Tout a été fait en bus, en 3 mois environ.
De Lima, j’ai pris un avion pour les Etats-Unis, j’ai fait un road-trip en Floride, puis j’ai visité la Nouvelle-Orléans, avant de faire un autre road-trip du Nouveau-Mexique à la Californie, en passant par le Nevada et l’Arizona. A Los Angeles, j’ai pris un vol pour Papeete (Tahiti) et j’en ai profité pour découvrir d’autres îles de Polynésie française. J’ai ensuite atterri en Australie, j’ai descendue la côte est en bus jusqu’à Sydney.
De là, un avion m’a mené en Indonésie ; j’ai découvert l’île de Java, Bali, les îles Gili. J’ai ensuite pris un vol pour l’Inde avec une escale d’1 semaine à Bangkok pour y faire faire mon visa indien. J’ai passé ensuite 2 semaines sur les routes du Rajasthan, avant de découvrir le Népal (principalement la Vallée de Katmandou et Pokhara). Je suis retournée en Thaïlande, j’ai passé un peu de temps à Bangkok, je suis allée jusqu’à Koh Tao, avant de visiter le nord du pays. De là, j’ai fait un grand tour du Cambodge avant de terminer par quelques jours à Hong Kong.
Je n’ai pas toujours été seule au cours de ce voyage ; mon cousin m’a accompagnée pour les 4 premiers mois du voyage, et ensuite, des amis ou de la famille m’ont parfois retrouvée.
Durant ton tour du monde, tu as interviewé des expatriés français dans chaque pays que tu as traversé, comment t’es venu cette idée?
J’avais à la base moi-même envie de tenter l’expérience de vivre à l’étranger. Mais je ne savais pas comment m’y prendre, où aller, que faire exactement, je me posais globalement 1001 questions. Je me suis rendue compte que dans mon entourage parisien – je vivais à l’époque à Paris – j’étais loin d’être la seule dans cette situation. C’est alors que m’est venue l’idée de ce voyage à la rencontre des français vivant à l’étranger, afin de trouver les réponses à toutes ces interrogations.
Comment t’es tu organisée pour mener ton projet sur place? Comment as tu trouvé les personnes à interviewer, faisais tu tes montages vidéos sur place?…
J’ai trouvé les contacts en postant des messages sur la page Facebook de mon projet au début. Avec le temps et le bouche-à-oreille, les gens m’écrivaient d’eux-mêmes ; on a tous un cousin, un ami, un cousin d’ami, qui vit à l’étranger, et au final, ça n’a pas été si compliqué de trouver. Pour les montages, ça a été un peu plus complexe parce que ça prend énormément de temps, et les connexions Internet (pour mettre les vidéos en ligne) étaient légèrement capricieuses…
Y-a-t-il un pays qui t’attire pour t’expatrier toi aussi et pourquoi?
Je me serais vue vivre en Argentine, aux États-Unis (San Francisco ou Nouvelle-Orléans), ou à Tahiti. Parce que je m’y suis sentie bien… Il n’y a pas vraiment de raison en fait. Peut-être parce que c’était à la fois suffisamment dépaysant mais avec des codes suffisamment compréhensibles pour moi pour que je puisse m’y voir vivre un moment.
Je ne me suis jamais sentie en danger, en tout cas, pas plus qu’à Paris par exemple.
En tant que femme qui voyage seule, qu’est ce que tu retiens de ce voyage?
Je n’ai jamais eu aucun problème, mais je dois avouer que je n’ai jamais pris de risque. On entend des histoires glauques partout autour du monde, ces histoires que l’on aime bien nous raconter quand on débarque dans un pays. Ça a été le cas au Brésil, en Argentine, en Inde et même au Cambodge… Mais il ne m’est jamais rien arrivé, même pas un vol, même pas un regard de travers. Peut-être un peu en Inde – les regards de travers – mais c’est tout fait gérable. Je suis très respectueuse de la culture du pays, et je cherche toujours à passer le plus inaperçu possible. Je ne me suis jamais sentie en danger, en tout cas, pas plus qu’à Paris par exemple.
Je sais que c’est difficile de répondre à la question qui suit pour un tourdumondiste, mais quel est le pays que tu as préféré, et celui que tu as le moins aimé?
Effectivement, c’est difficile 🙂 Les pays qui m’ont laissé les plus beaux souvenirs sont l’Argentine, la Bolivie, la Polynésie, l’Indonésie et le Népal. C’est très souvent lié aux rencontres que l’on fait sur place.
J’ai moins accroché avec Hong Kong, mais c’était la fin du voyage, j’étais dans un état d’esprit un peu étrange. Et puis je venais de passer plusieurs mois en tongs et je retournais au cœur de l’hiver, c’était étrange.
Depuis ton retour que fais tu? quels sont tes projets?
Je bosse en freelance dans la communication. Et je rêve tous les jours de repartir !
Si tu devais donner trois conseils à nos lecteurs.
- De prendre le temps, de ne pas courir, mieux vaut en voir moins même si on est toujours tenté de faire le maximum. Ça peut user, voire blaser.
- De se renseigner un minimum sur les us, coutumes, traditions, pratiques, mentalités d’un pays. C’est très important de savoir où on atterrit.
- De prévoir un budget plus large, il y a toujours des imprévus.
Vous pouvez retrouver le carnet de voyage de Anne sur son blog, ainsi que l’intégralité de ses vidéos. Alors ça vous donne pas envie de vous expatrier tout ça? Et où? peut être que c’est déjà fait… Partagez vos expériences sur les commentaires!
http://allervoirailleurssijysuis.fr/
Nous remercions Anne pour avoir pris le temps de répondre à nos questions et de nous avoir fait partagé son expérience.
6 Responses
Quel courage et quelle belle aventure.
Le reportage vidéo est très intéressant (on est mêmes gâtés avec de jolies photos).
On voit à quel point les expatriés sont satisfaits de leurs choix et nouvelles vies, un jour, peut-être… !
Bravo pour cet article
Merci 🙂
C’est vrai que ces vidéos donnent envie de tout plaquer! 🙂
J’ai rencontré Anne à Pokhara au Népal.
Pas facile pour elle de mettre en ligne ses différentes vidéos avec les connexions Internet douteuses… Mais son site est une vraie réussite ! 😉
A oui? c’est marrant à, décidément ils sont partout ces blogueurs. 😉 Oui son site et son projet sont géniaux.